Différences avec les langues européennes
Il peut être difficile d’assimiler que le soleil (chemch) est féminin, la foi (iman) masculin, ou la force (jehd) masculin, car rien ne permet d’identifier le genre.
Les mots finissant par « a »
Mais pour beaucoup de mots, une indication fait règle : la ta merbouta, une lettre finale qui se prononce a si elle n’est suivie de rien ou d’une consonne, et se prononce t si elle est suivie d’une voyelle.
Exemples :
la puissance : el-qouwwa
la puissance de Dieu : qouwet allah / l-qouwa dyel llah
le pont : l-genTra
le pont d’Agadir : genTret agadir / l-genTra dyel agadir
la femme : le-mra
la femme de Mourad : mart morad
ma femme, ta femme : marti, martek
l’entrée : ed-dekhla
l’entrée de la maison : dekhlet ed-dar
Un piège : les mots se finissant par le son « a », qu’on pensera féminins, mais qui sont masculins, car écrits, ils ne se finissent pas par ta merbouta, ce qui permet d’identifier leur genre.
Exemples :
er-rDa : l’approbation, la satisfaction, le consentement
el-mebda : le principe, le concept
le-7ya : la pudeur
ez-zina : l’adultère
es-sda : la rouille
Les mots ne finissant pas par « a »
Le genre des noms ne se finissant pas par le son « a » ne peut être connu… qu’avec la pratique.
Exemples :
el-7eyT : le mur, masculin
el-bab : la porte, masculin
ed-dar : la maison, féminin
En darija, changer de genre pour les objets n’est pas choquant dans une phrase. el-bab (la porte) peut être considéré masculin ou féminin, el-7arb (la guerre) également, el-waqt (le temps) aussi, et bien d’autres. Se tromper de genre dans une phrase n’est donc pas une faute « grave », sauf pour les personnes où on fera plus attention.